J'ai commencé la lecture de Cinq semaines en ballon, de Jules Verne, cette semaine. C'est la deuxième fois que je le lis - la première, c'était, comme pas mal tout le monde, entre la fin du primaire et le début du secondaire. Et je suis tombé sur un passage où les explorateurs vont à la chasse et reviennent pour trouver leur ballon pris d'assaut par ce qu'ils nomment d'abord des Nègres. L'un d'eux prépare alors sa carabine et tire un coup vers les assaillants. Ils s'aperçoivent alors que ce ne sont pas des Nègres mais bien des singes. J'imaginai le lectorat de Verne de l'époque glousser en lisant le passage. Je me demandai aussi quelle part d'ironie pouvait-on lire dans ce discours incroyablement raciste - je veux dire, Verne s'inscrit d'emblée, dans le roman, comme ayant une posture plutôt humoristique, alors rien n'empêche de croire que cette confusion Nègre/singe ne soit pas placée là ironiquement, comme pour souligner le racisme des personnages. Bof, rendu là, je crois que toutes les interprétations s'équivalent. J'étais dans le métro, on arrivait à Henri-Bourassa quand j'ai lu ces lignes, et en rentrant, j'ai replacé le livre dans ma bibliothèque. On dirait que je ne voulais pas me bâdrer à constamment questionner le fondement moral, en fonction de l'époque de Verne et de la mienne, des observations.
C'est un drôle de dilemme: est-ce l'oeuvre qui a mal vieilli ou est-ce que je prends trop de place, avec ma moralité, mes intérêts, ma pensée, quand je lis l'oeuvre?
Le lendemain, j'ai trouvé par hasard un petit reportage radio entendu sur le web au sujet du nouveau rapport aux personnages de roman chez les jeunes générations d'universitaires. Le topo m'a semblé ben d'adon:
*Parlant de noms de band.
2 commentaires:
Anonyme
a dit...
Moi pour un nom de band j'avais pensé à Caro et les Pertes.
2 commentaires:
Moi pour un nom de band j'avais pensé à Caro et les Pertes.
Max
C'est tout à l'honneur des musiciens qui accompagnent Caro.
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