Oh my shit, la voilà qui me touche le bras et, de toutes mes forces, j’essaie de lui rendre la pareille : du cortex moteur de mon lobe frontal part un influx qui devrait signaler à mon bras gauche de soulever ma main pour la déposer sur sa main à elle. Ensuite, elle devrait se tourner la tête vers moi, s’avancer doucement et m’embrasser le cou. Je devrais réagir en signifiant à mon cou d’effectuer une légère rotation vers son front, qui serait maintenant tout près de ma bouche, de sorte que je puisse inviter mes lèvres à s’étirer vers le creux duveteux entre ses sourcils. Évidemment, tout ça ne se produit que dans mon esprit parce que chaque secousse émotive que je ressens déclenche une autre crise et il me faut quelques longues minutes pour débloquer pendant qu'elle retire déjà sa main en se disant probablement qu'elle ne pourra pas vivre très longtemps avec quelqu'un d'aussi fragile.
Oh fuck, voilà maintenant son sourire ultra-sympathique: il me console tellement que je fond en-dedans et que mes voies lacrymales veulent s'ouvrir sous l'influence de cette profonde tristesse que je ressens, bâtard. Mais de peur de provoquer une autre crise, tandis que je me remets à peine de celle instiguée par sa christie de belle main douce et délicate sur mon bras de gros con cataplectique, mongol - de peur de provoquer une autre crise et de ruiner le moment quasi parfait, ou dans mon cas, quasi parfaitement neutre, je préfère penser à des Monster Trucks, à Baudoin II de Courtenay et au nom de famille Gignac, question de bien rétablir la neutralité émotive du moment.
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