Lorsque, sur les avions, les moteurs sont en panne, ce n'est pas la fin du vol. Les avions ne tombent pas du ciel comme des pierres. Ils continuent en vol plané, pendant une demi-heure à trois quarts d'heure quand il s'agit des énormes avions de ligne à plusieurs réacteurs, pour ne s'écraser au moment où ils tentent d'atterrir. Les passagers ne s'aperçoivent de rien. Moteurs coupés, le vol ne donne pas une sensation différente de quand ils marchent. Cela fait moins de bruit, mais juste un peu moins: c'est l'air, fendu par la carlingue et les ailes, qui fait plus de bruit que les réacteurs. À un moment, par les hublots, la terre ou la mer apparaît dangereusement proche. Ou bien on passe un film, et stewards et hôtesses ont baissé les rideaux. Peut-être les passagers trouvent-ils même ce vol un peu plus silencieux particulièrement agréable.
Cet été-là fut la descente en vol plané de notre amour. Ou plutôt de mon amour pour Hanna ; de son amour pour moi, je ne sais rien.
Cet été-là fut la descente en vol plané de notre amour. Ou plutôt de mon amour pour Hanna ; de son amour pour moi, je ne sais rien.
4 commentaires:
Bel extrait!
J'espère juste que c'est pas une façon détournée de nous annoncer que votre amour est en vol plané! ;)
Ben non ben non! Je l'aime gros comme une FUSÉE.
Tsé, l'autre fois tu me disais avoir lu Le désert des Tartares de Buzatti dans le cadre d'un cours de Sylvie Faure, et d'avoir trouvé ça assez ordinaire ??
Je suis dans la même situation avec Le liseur. Je me souviens l'avoir lu vite, facilement, et de n'avoir rien retenu ni ressenti.
Par contre c'est vrai que l'extrait est chouette.
C'est vrai, comme Al, quand j'ai lu le liseur de Schernard Blink, ç'a fait «swhipffft», en deux jours, et il ne m'en reste que l'image de la jambe d'une femme qui met (ou enlève, je sais plus trop) un bas de nylon. Mais à lire ce passage choisi par Anne, je me rends compte que même si je lis lentement, je lis pas vraiment. Revoir mes méthode.
Publier un commentaire