7.2.09

la terreur



J'ai vu un film terrifiant, hier. Je ne sais pas exactement à quoi on a pensé, en marchant devant le cinéma du Quartier Latin, en décidant de passer la porte puisque - ô hasard - le film commençait à l'instant, en s'assoyant un peu trop près de l'écran parce que la salle était bondée.

Au premier coup de feu, j'ai fait une petite crise cardiaque. Le thali avalé une demi-heure plus tôt a fait un tour et demi sur lui-même. Fuck de marde. Une profonde envie de me pousser bien vite, de toute façon je la connais la fin. On n'avait pas des billets d'autobus à aller acheter, nous? Une heure plus tard, j'étais épuisée, callée dans mon banc. Une immense fatigue. Une heure à voir un tarré tuer des filles, moi ça me gobe mon énergie, mon émotivité, décuple ma peur que ce genre de chose se reproduise. Ça me remplit la tête d'images pas belles du tout.

Villeneuve soutient avoir choisi le noir et blanc pour rappeller aux spectateurs qu'ils sont devant un film, une fiction (très très inspirée). Ça n'a pas fonctionné du tout pour moi. Devant des filles au corps barbouillé (on dirait de l'encre), je n'ai pas réussi une minute à m'enlever de la tête que j'assistais à un crime incroyablement ciblé.

1 commentaire:

Valérie a dit...

Traumatisant, hein?

Ça m'en prend pourtant beaucoup pour avoir peur au cinéma, ou juste pour me sentir réellement secouée...

Je n'aimais pas tellement Maxime Gaudette avant d'aller voir ce film, mais là je n'ai juste pas le choix d'admettre que ce gars-là est un acteur.