4.11.09

Du raton-laveur comme essence du monstrueux.

Mon séminaire à Concordia (On the Concept of Excess) soulève des questionnements intéressants sur le corps grotesque. Hier, on tentait tant bien que mal de délimiter la frontière entre l'abject et l'uncanny (d'ailleurs, j'apprécie beaucoup ce joli et stimulant cerveau commun que peut constituer le séminaire, quand ça fonctionne bien). Enfin, la discussion a dévié vers le monstre au féminin, la castration, le vagina dentata, les fluides, la porno, pendant que mon cerveau faisait un détour par le Propre et le Sale... des concepts qui m'obsèdent depuis quelques temps... il faut vraiment que je fasse une proposition à ce sujet pour ça.

Tout ça pour dire que j'ai eu un flash dans la douche.
L'abject, c'est le roadkill.
L'inquiétante étrangeté, c'est la taxidermie.


Si le premier inspire un dégoût par son absence de limite, la destruction d'un certain équilibre naturel (i.e les ratons-laveurs vivent dans les parcs et mangent des cannes de thon), un rapport tordu à ce qui a déjà été vivant...


... le deuxième est étrangement familier, angoissant par sa ressemblance au réel. Une mise en scène dans un canot en aluminium n'aide probablement pas l'identification.

Hey. Bon matin gang.

EDIT : Pendant la rédaction de ce texte, j'avais une discussion enlevante avec ma prof de Concordia et, dans mon élan, pour mieux expliquer mon idée, je lui ai envoyé les deux photos de ratons-laveurs. Elle était tellement crampée qu'elle les a envoyées à toute la classe! Ça y est, j'ai l'air d'une passionnée de mammifères.

2 commentaires:

Alexie M a dit...

Heille, bon matin.

(J'adore.)

anne-marie a dit...

Anne-Marie,
Je te suggère d'aller faire un tour sur Liège, entre Saint-Denis et Drolet. Pour une expérience ultime d'inquiétante étrangeté: une vitrine de barbier dans laquelle sont exposés une quinzaine d'animaux empaillés, dont un écureuil qui jour au base-ball...