19.9.09

Piston


J’avais pas l’impression d’être super large du vadge, je veux dire, Michaël-Martin pis Shania sont même pas passés par là, la cicatrice des deux césariennes qui me traverse le bas du ventre me fait un genre de sourire rose sous le bedon, ça fait que sauf qu’à la vitesse qu’il me zignait dessus, c’est comme si j’étais un trou dans une toile de piscine, les coups de son bassin sur le mien arrivaient tellement vite que je me suis mise à me demander de quoi ç’avait l’air. Karl m’a dit que, parce que mon chum, Karl, voulait regarder, parce que c’est pas à tous les jours que ta blonde se fait mettre par Jacques Prud’homme, il m’a dit qu’on ressemblait à un gros piston prime sur un moteur de Mustang, j’haïs pas ça mais, pis je dis pas que je sentais rien, non, je le sentais me forer en masse, c’est juste que ça se passait tellement vite que c’était dur de savoir si ce que je sentais, c’était seulement sa quéquette, encore là je sais pas si on peut parler de quéquette, son affaire, son mognon, mettons, qui me rentrait dedans ou l’ensemble de son œuvre, comme on dit, les coups de hanches, son souffle, ses grognements, les bruits sourds de la friction entre sa graine pis mon vadge qui sifflait presque, qui faisait comme si je vivais une douzaine d’activités en même temps : un rodéo, un accident de char à répétition, le drôle de feeling avant de vomir où tu vides comme ton cerveau, toute l’oxygène sort de tes poumons comme pour pousser mieux le renvoyât, une longue longue longue glissade d’eau en tire-bouchon, une vidange d’huile, une compétition de souc-à-la-corde, une douche de sueur, un concours de karaoke, faire une sauce à spaghetti, construire sa propre maison, s’abonner à une revue de Winnebago, un moment donné ça ressemblait pas mal à n’importe quoi qui me passait par l’esprit, c’était comme si sa graine montait jusque dans ma tête pour me brasser les idées, péter un bouton, fesser un tronc d’arbre avec une tige d’acier ben lourde pour sentir la vibration jusque dans la demi-lune blanche au début de mes ongles, fucké en maudit en tout cas.

5 commentaires:

William a dit...

Euh, avant que Daniel ou Alexie le demande, non, ce n'est pas mon souvenir d'enfance aigre-doux.

Daniel Grenier a dit...

Vadge, mustang, graine, winnebago, césarienne, pis deux vieux amoureux qui se collent devant une baise de boucs floue. Wow. Je suis comme. Stimulé.

Daniel Grenier a dit...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Daniel Grenier a dit...

Tiens mon beau:

http://sainthenri.blogspot.com/2009/09/castrol.html

Anonyme a dit...

http://raymondbock.blogspot.com/2009/09/bumper.html