18.11.10

Tout compte!


By now I really have to go, so I give up the search long enough to drop trow and hover over the toilet seat. The stink is seriously bad. I try to breathe through my mouth but it's no good; I just end up tasting it which is even worse.

Ma dernière découverte en littérature américaine contemporaine - à part le génial Roberto Bolano, qui n'est pas tout à fait américain dans le sens états-unien habituel, mais j'y reviendrai prochainement - s'appelle Ron Currie Jr. Je lis actuellement son premier roman, Everything Matters! (le point d'exclamation dans un titre, quand il est bien utilisé, me réjouit et me laisse envieux - j'aurais aimé avoir le guts d'intituler mon roman Épique!), et je vis une expérience de lecture tout à fait jouissive.

Le roman s'ouvre sur une phrase qu'il est difficile de lire sans un degré d'autoréflexivité: "First, enjoy this time!" Dans la diégèse, cet ordre est lancé au protagoniste de Junior alors qu'il n'est qu'un foetus, dans le ventre de sa mère. La voix s'adresse à lui in utero pour lui expliquer, toujours à la deuxième personne, que dans 36 ans, 168 jours, 14 heures et 23 secondes, une comète s'abattra sur la Terre avec la force explosive de 283 824 000 bombes nucléaires.

De baseball, d'attentats terroristes, de destruction massive, de cancer et de toxicomanie, le roman en est un de famille et d'héroïsme avant tout. Ceux qui auront aimé la lueur d'espoir qu'offrait par moments David Foster Wallace, en ce qui concerne la possibilité de représenter une forme d'héroïsme dans une ère dominée par le cynisme et l'individualisme, trouveront chez Currie Jr. un optimisme abouti*.


*Pas sûr de cette expression, "optimisme abouti". "Optimisme assumé" serait peut-être plus approprié. J'ose espérer qu'on comprend ce que je veux dire...

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