Quel film. Noah Baumbach, le réalisateur de The Squid and the Whale a vraiment une voix singulière. Sa dernière réalisation est un puissant mélange de malaise familial, de ressentiment, d’ambiguïté et d’humour noir. Margot at the Wedding reprend les plus beaux éléments du précédent film de Baumbach, en soulignant cette fois la méchanceté et l’insécurité qui peuvent mutiler le noyau familial. On y trouve toujours, par contre, ce décalage entre l’environnement présenté (l’Amérique moyenne, la Nouvelle-Angleterre tranquille et sombre) et les rapports névrosés et complexes des personnages.
En vrac :
- Margot, jouée par Nicole Kidman. Un personnage fou, mesquin et tellement nuancé, imprévisible!
- La relation dysfonctionnelle entre les deux sœurs. J'ai rarement vu ce genre de relation (entre femmes adultes) au cinéma... toujours en jouant sur les subtilités, on est très mal à l'aise de voir deux femmes agir en enfants terribles, jalouses et compétitives.
- Les adolescents, encore une fois figures stables et lucides du film, un peu étrangers à l'intrigue même, distants et presque uniquement centrés sur l'éveil d'une sexualité un peu bizarre.
Un film sensible et génial, où le spectateur est un voyeur inquiet, et qui fait penser (dans le ton et l'humour) à Me and You and Everyone We Know.
Anne
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