8.4.09

Ça s'étire


Mon cresson est prêt. L'herbe à chat - que Simone utilisera, semble-t-il, pour se faire vomir et mieux faire passer les oiseaux cet été - commence à faire des jaloux aussi.
Et ça s'étire. Finir ces satanés cours au plus vite, qu'on fasse autre chose. Je n'ai jamais été si peu assidue à l'école, agacée par un cellulaire qui sonne quatre fois dans la même séance, démotivée par un professeur qui en donne trop et qui ne se rend pas compte que tout le monde par en douce. J'ai pris du retard dans toutes mes lectures (et je ne le rattraperai probablement pas, tout simplement). J'aspire à une chose : faire mes travaux, conscencieusement , avec discipline. Parce que ce n'est plus que là que j'ai réellement du plaisir dans cette fin qui s'étire. À construire une structure en béton, un argumentaire en acier trempé, une rhétorique qui fait saigner des yeux tellement c'est beau. Synthétiser tout ce que j'ai en tête. C'est presque mathématique.
Mon oeil s'est allumé, hier, lorsqu'une prof s'est mise à parler du sublime. Comment ce bouleversement émotif qui provoque la joie, la terreur et l'angoise dans la même seconde, peut se réfléchir dans la whiteness des frères Cohen. L'espace américain. Le blanc américain. J'ai eu envie de crier OUI! MERCI! lâchez la philo, le long préambule sur Kant, parlez-nous de blancheur, de cinéma qui provoque des arrêts cardiaques, d'espace vide qui assèche les yeux tellement le travelling est long, pour finir sur un gros Ford rouillé qui monte une côte. Ça, ça me parle.
Pourquoi c'est toujours en fin de session qu'on en arrive aux cultural studies?

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Nous on est complètement déconnectés du monde réel.
Je suis d'ailleurs en train de faire le tour de Zelda au supernintendo. Imagine.