22.5.10

Deuxième de couverture no 15: Temps zéro (Calvino)

Parce que maintenant, les larmes de la Lune étaient devenues très nombreuses, et elles s'étendaient vers la Terre à la façon de tentacules visqueux, et chacun semblait sur le point de verser à son tour une matière à base de gélatine, poils, bave et moisi. (p. 14)

J'avais très peu lu Italo Calvino, j'en avais surtout entendu (sur TAL, qui insère régulièrement des lectures de nouvelles littéraires de tout plein d'auteurs dans le cadre d'un épisode), et c'est le choc entre la réalité et la fiction qui m'a happé dans Temps zéro (1967). Des images bouleversantes d'un réel décalé, parallèle, d'un autre temps, ces nouvelles (peut-on parler de "chroniques"? de "récits"?) se situent souvent dans des lieux connus (New Jersey, New York, etc.). Surtout, on remarque un réel influencé par la science, des descriptions phénoménologiques, matérialistes (je ne suis pas certain de bien employer ce terme ici) où les tours à bureaux sont littéralement de gigantesques cristaux, où la Lune fond et dégoute sur la Terre. Par moments, je trouve les idées tellement bonnes que je dois déposer le livre pour imaginer ce qui se passe - il faut dire que l'écriture ultracérébrale ne nous permet pas de nous laisser porter par le flot.

2 commentaires:

Steed Colliss a dit...

Le lien commun entre ma conjointe et moi est la littérature... Nous avions passer une bonne partie de notre "blind date" dans la cave du Pierrot, au pied de l'escalier, à parler de littérature (Hugo, Dumas, Voltaire)... Nous avions aussi, chacun de notre côté, tous les "Petit Nicolas"... Cependant, le premier livre que je lu dans sa bibliothèque fut le "Chevalier inexistant"... Aussi, "The Complete Cosmicomics" et "Why Read the Classics" sont tous deux sur ma liste d'achat, sauf qu'il peut y avoir longue période de temps entre le-dit achat et la lecture elle-même...

Steed Colliss a dit...

Whoa... Les fautes que j'ai écrites...