21.5.10

Pour le pire.


Mon séjour à Cannes se termine demain matin et j'en arrive au beau décompte de 23 films visionnés, dont 2 films en compétition et 10 films dans la sélection Un certain regard. J'aurais beaucoup de choses à dire sur les excellents films que j'ai pu découvrir ici (je vais vous achaler toute l'année avec ça, quand un nouveau film sortira en salles au Québec) et j'écrirai probablement des critiques plus longues en vue de les faire publier. Mais, pour l'instant, je voulais vous laisser avec un petit palmarès des pires horreurs vues à Cannes pendant les derniers 10 jours.

Simon Werner a disparu... de Fabrice GOBERT (France, 91 minutes)
En banlieue parisienne, un adolescent sans histoire disparait mystérieusement. On retrouve des traces de sang dans le laboratoire de chimie. Quelques jours plus tard, deux de ses copains de classe disparaissent à leur tour. Fugue? Enlèvement? Suicide? Nouvel épisode des Intrépides? Le héros du film, Jérémie, a dans tous les cas, des petits airs de Lorànt Deutsch avec son p'tit coat de jeans et son allure décontract'. Ce film est une torture mentale et le critique de l'Express qui l'a comparé à Elephant mérite une mort lente et douloureuse. Si on essait bien de reproduire une structure en pivots (où on se fait raconter la même histoire de différents points de vue), le résultat est peu probant, chaque scène étant entourée de mystère (ouh!), de suspense (ah!) et de frenchs d'adolescents aux rôles trop typés.

O Estranho Caso de Angelica de Manuel DE OLIVEIRA (Portugal, 94 minutes)
Un jeune photographe est appelé d'urgence par une riche famille portugaise pour faire le dernier portrait de leur fille, Angelica. Isaac tombe en amour avec le cadavre. Isaac hallucine le fantôme et crie ANGELIIIIIIIIICA partout dans la ville.
Bon, j'ai appris après la représentation que Manuel de Oliveira aura 102 ans dans quelques mois et qu'il est donc le réalisateur actif le plus âgé à participer au Festival. Bravo pour le record, mais ce film est tellement pénible à regarder - tant au plan technique et scénaristique - que je me sens mal à l'aise d'en parler*. Dans la salle, pendant le film, il n'y avait pas trop de malaise pourtant : tout le monde dormait. Je donne la palme d'or du commentaire sur ce film à Frédéric Beigbeder, en entrevue à la télé de Cannes : "ça dure un an!".

*Limite, je préfère nettement un Jean-Luc Godard, qui à 80 ans (c'est quand même 22 ans de moins qu'Oliveira!), semble vraiment tripper tout seul à faire des films incompréhensibles et étranges. Les gens avouent d'emblée que Film Socialisme, c'est n'importe quoi... mais un n'importe quoi qui tente quelque chose!

R U There de David VERBEEK (Pays-Bas, 87 minutes)
Film de gamers qui enlève le goût de vivre, R U There remporte certainement le prix du personnage principal le plus détestable. Le film raconte l'histoire enlevante de Jitze, un joueur professionnel de jeux vidéos qui tombe amoureux d'une femme à Taipei. Sauf que Jitze ne peut s'approcher de son kick à cause de ses lacunes sociales. Il finit donc par la payer pour la suivre chez ses parents et se faire masser. Le film est constitué en grande partie de séquence de jeux vidéos de guerre et d'images de Second Life, si bien que j'ai décroché à peu près à la quatorzième minute.

2 commentaires:

William a dit...

OUPS! On publie des textes en même temps sur le blog! Je pense qu'on est dus pour se voir...

Catherine a dit...

Oh...!