14.12.10

Autométaproto: Le post "Suite aux suggestions de Lecture de Pierre, libraire"


Deux Livres à l'étude ici, écrits par des Auteurs respectifs à la fois jeunes et masculins en même temps, publiés chez un Éditeur ma foi inconnu dans ces recoins de pays, je dis bien Bolton, mais ô combien jeune et peut-être même masculin: d'abord, il y a ce brûlot, dans le sens entomologique dis-je, de recueil de récits historiques écrits par un certain Raynald Bosque (certes un gnome de plumes), dont le titre, deux secondes, du Livre m'échappe; ensuite, votre humble, retraitée et férue de chocolats fins servitrice s'est dédicacée à la Lecture d'une affaire expérimentale sur les quartiers urbains de ladite Reine des Gabrielle, j'ai nommé Gabrielle Roy, j'ai nommé Lawrence L'enquêteur et son Aux chevilles de Westmount. Deux Lectures, dieu, enrichissante ne serait-ce que par le fait que c'est Pierre, libraire au Livre à l'heure, charmante petite bouquinerie dans le non-moins coquet cul-de-sac du moulin de Knowlton, entre le surplus d'armée du terroir et ledit centre de liquidation Old River, qui me les a chaudement pointés du doigt en vantant leurs mérites Littéraires et Artistiques respectifs et en se référant à la recension qu'en a fait l'encore-moins-non-moins charmant critique de Livres du Devoir qui vient de s'acheter paraît-il un chalet dans notre bucolique patelin. Bref, Pierre, libraire, me les a suggérés avec un geste de la main et, dis-je, dudit avant-bras, qui pouvait autant symboliser l'extase critique, l'indifférence totale ou le spasme nerveux. Au final, comme les deux plaquettes n'étaient pas épaisses, je consentis à les acheter de paire, après avoir relu quatre fois respectives les quatrièmes de couvertures mutuelles des Ouvrages en question et n'y avoir compris que quelques mots dont l'emplacement dans la phrase ne me paraissait pas problématique. Normalement, ce type de première rencontre avec un Livre me renfrogne, mais l'ancienne secrétaire médicale en moi s'est dernièrement prise au jeu des défis Littéraires, surtout puisque ayant Tout-Lu-Proust comme projet de retraite -- d'où la création de cet organe dit bloguesque et l'emploi du long tiret occasionnel.

Que dire de ces Livres sinon que leur Lectrice s'y est perdue maintes maintes fois entre les lignes, par manque de Souffle ou d'Intérêt Littéraire. De l'un, hélas, je n'ai Lu que les trente-quelques premières pages avant d'abandonner par manque d'élan; de l'autre j'ai cru pouvoir persister quelques peu avant de le replacer sur la tablette surchargée d'Oeuvres Littéraires de mon boudoir, entre les pavés de plaisir syntaxiques des Hugo, Stendarle, Céline et autres Flauberre. Ce seront donc deux Livres de plus de Lus, qui s'ajouteront à mon palmarès grandissant de Lectures de plaisance post-secrétariat médical, qui à défaut de m'inspirer grand-critique, voire grand-chose, auront eu le bénéfice de me permettre d'entretenir un nouvel échange Littéraire avec Pierre, libraire, qui jusqu'à maintenant, dois-je l'admettre, n'a pas réussi à faire flamber en moi la flegme Artistique des Grands Romanciers du siècle avant-dernier.

2 commentaires:

Daniel Grenier a dit...

Chère Servitrice,

Cette ultime chronique est, comme d'habitude, absolument, voire excessivement, charmante.

FYI: Il me semble que, si je ne m'abuse, le livre de Raynald Bosque s'appelle "Attaboy", ou quelque chose du genre.

Anonyme a dit...

Madame,

Puisque, par votre autométaprout, vous rendez justice à l'adage voulant qu'il est toujours préférable d'être ignoré par la critique que critiqué par l'ignorance, je me permets de répondre par ceci: vous achetez nos livres? fort bien! voilà 2$ pour nous. Vous ne les lisez qu'à moitié, qu'au tiers, que dis-je, qu'au dixième? Par pitié, gardez cet aveu de médiocrité caché au plus profond de vous même! Ce n'est pas que j'en aie contre l'analphabétisme; vous saurez qu'il existe nombre de lettrés non fonctionnels, et j'en connais qui font leur chemin jusqu'à l'université. Mais de grâce, ne mêlez pas Stendarle et Flauberre à cet amphigouri et retournez plutôt dans votre cul-de-sac de know-nothing-lton pour essayez de découvrir si votre Pierre n'aurait pas des livres de votre niveau, comme Les chevaliers Merde rôdent, ou le tout dernier Laberge (Marie, et non Albert, que vous ne comprendriez pas).

Bon vent.

Et puisqu'on y est, je me bats les flancs de cet Inspecteur qui, il faut l'admettre, n'a pas inspecté très fort... Mon livre ne s'intitule pas «Attaboy», ou autre ineptie tirée de l'oralité, mais bien «Aquavits», témoin de mon raffinement et ma vaste connaissance des cultures scandinaves.

Raynald Bosque,
pour ne pas vous servir